
Sous une menace croissante, le Parc National de Kahuzi-Biéga, se voit perdre à petit feu son écosystème suite à la déforestation méchante et accélérée, provoquée par la carbonisation et l’utilisation excessive de la braise.
Le contexte dans lequel se trouve involontairement la province du sud kivu, accroit ce problème, qui, de plus en plus menace la vie des espaces du PNKB.

Le Sud-Kivu, avec ses paysages montagneux, ses lacs magnifiques, sa végétation luxuriante et les forets comme le PNKB, la réserve naturelle d’Itombwe et celle d’Idjwi à Nyamusisi, constituent un véritable sanctuaire de la nature. Cette région qui regorge d’espèces animales et végétales endémiques, dont certaines ne se trouvent nulle part ailleurs sur terre. Parmi elles, l’emblématique gorille de montagne constitue un symbole vivant de la richesse naturelle de la RDC. Cependant, cette biodiversité précieuse est aujourd’hui menacée par plusieurs facteurs, dont la déforestation, l’exploitation minière, et le changement climatique. Le processus de transformation du bois en charbon par carbonisation atteint des proportions alarmantes dans la région. Face à une crise économique exacerbée par le conflit, de nombreuses familles se livrent à la déforestation illégale pour obtenir du charbon de bois, indispensable à la cuisson des aliments. Cette pratique qui paraît répondre à des besoins urgents en famille, provoque pourtant des effets dévastateurs sur l’environnement et notre santé.
Le PNKB constitue un habitat essentiel pour de nombreuses espèces animales et végétales parmi lesquelles figurent des espèces endémiques déjà menacées par les activités humaines.
La perte de ces précieuses ressources naturelles ne représente pas seulement une menace pour la faune et la flore, mais elle affecte également la régulation climatique, la qualité de l’air et les sources d’eau qui dépendent de la couverture forestière. En coupant des arbres, l’homme détruit également son potentiel à lutter contre le changement climatique, un défi qui nous concerne tous.
La situation actuelle, marquée par l’instabilité politique et économique, pousse certains à prendre des décisions désespérées, comme la carbonisation des arbres. Cependant, il est impératif de prendre conscience des répercussions de chaque action qui dénude la forêt. La déforestation n’est pas une issue viable. Elle entraîne des cycles de pauvreté et de dégradation qui nuisent à la communauté à long terme.
Il est essentiel de promouvoir des alternatives durables à l’utilisation de la braise. Des initiatives telles que la réintroduction de foyers améliorés, qui consomment moins de combustible, ou encore la promotion de sources d’énergie renouvelables, peuvent offrir des solutions pratiques et accessibles.
De plus, le reboisement et la conservation des forêts doivent devenir des priorités communautaires. Chacun, à son niveau a un rôle à jouer pour préserver ce patrimoine naturel.
En définitif, la déforestation du Parc National de Kahuzi-Biéga est un enjeu qui dépasse les simples intérêts économiques. Il s’agit d’une question de survie, tant pour la nature que pour les populations qui dépendent de ses ressources. Une mobilisation commune reste préventive pour protéger ce patrimoine naturel, qui est le PNKB. Adoptons donc des pratiques respectueuses de l’environnement et agissons pour garantir un avenir plus durable à l’écosystème du PNKB.
Rédaction des informations
Par Alvin BUZAKI