Les vieux démons de la dégradation, ces sont de nouveaux réveiller sur la nationale numéro 2 entre la ville de Bukavu et le territoire de Mwenga. Comme d’habitude d’ailleurs, cette route en terre battue qui ouvre le sud Kivu à la province voisine de Maniema n’a pas résister de nouveau à la pression des eaux et bourbiers pendant cette saison des pluies.

De KILUNGUTWE dans la chefferie de BURINYI à BILEMBO dans la chefferie de BASILE jusque dans la cité minière de KAMUTUGA, les choses vont du mal en pire.
Au-delà d’impacter négativement sur le changement brusque du prix de transport sur cette route, aucun véhicule ne peut à se jour se prévaloir le luxe de quitter BUKAVU et atteindre KAMITUGA sur une distance de moins de 190 km. Les véhicules sont obligés de faire jonction pour au moins maximiser la chance d’arriver à destination dans un délai raisonnable.
Au-delà de la route, plusieurs ponts également jetés sur différents rivières sont dans un état alarmant.
Croisé avant embarquement sur le parking Bukavu-Kamituga par le reporter de Vision Shala, un usager explique que cette situation dure déjà plusieurs années et donne l’impression que malgré ses potentialités économiques, Mwenga a été oublié par différentes administrations qui ces sont succédées au pays
” Aujourd’hui nous payons entre 50.000 et 100.000 fc pour faire Bukavu- Kamituga. Plus grave encore, tous les produits de premières nécessités viennent de Bukavu. Imaginer maintenant le prix de ces produits une fois à Kamituga avec cette perturbation !
La population soufre de l’autre côté. Même les compatriotes qui quittent Mwenga à la recherche des soins de santé à Bukavu peinent pour y arriver. Avec la présence de toutes ces sociétés qui exploitent nos richesses jour et nuit, nous manquons même un kilomètre de route en bon état. C’est regrettable” a-t-il martelé
Riche en sol et sous-sol, le débat autour de l’état de la route Bukavu-Kamituga avait toujours divisé l’opinion. Bon nombre sont ceux qui ne comprennent pas comment un territoire aussi riche comme Mwenga, pillé à ciel ouvert par des sociétés à la recherche des métaux précieux manque presque toutes les infrastructures de bases.